Séminaire N. Bourbaki
Samedi 29 mars 2014
Le Séminaire a lieu à l'Institut Henri Poincaré (amphithéâtre Hermite),
11 rue Pierre et Marie Curie, Paris 5e.
Liens vers
l'affiche
et les résumés (PDF)
- 10h00
- François GOLSE — De Newton à Boltzmann et Einstein :
validation des modèles cinétiques et de diffusion [d'après T.
Bodineau, I. Gallagher, L. Saint-Raymond, B. Texier]
[PDF] [YouTube]
La théorie cinétique des gaz de Maxwell et Boltzmann s'est trouvée
au coeur de controverses scientifiques majeures. L'incompatibilité
supposée entre le caractère réversible des équations de la mécanique
classique et l'augmentation de l'entropie, qui, dans le cadre de la
théorie cinétique des gaz, est une propriété mathématique de l'équation
de Boltzmann connue sous le nom de théorème H, était l'un des arguments
couramment utilisés contre la validité de cette théorie.
Il a fallu attendre environ un siècle pour que O. Lanford propose, en
1974, une stratégie de preuve permettant de démontrer que l'équation de
Boltzmann décrit une certaine limite asymptotique des équations de
Newton de la mécanique classique pour un système formé d'un très grand
nombre N de particules sphériques identiques n'interagissant qu'au
cours de collisions élastiques.
Un travail récent de I. Gallagher, L. Saint-Raymond et B. Texier
précise la preuve de Lanford et l'étend au cas où l'interaction entre
particules est décrite par un potentiel à très courte portée.
Un article ultérieur de T. Bodineau, I. Gallagher et L. Saint-Raymond
étudie ensuite la dynamique d'une particule marquée parmi N dans la
même limite asymptotique, établissant ainsi la validité de l'équation
de Boltzmann linéaire sur un intervalle de temps dont la longueur tend
vers l'infini avec N. En utilisant des résultats aujourd'hui classiques
sur la théorie asymptotique de l'équation de Boltzmann linéaire, les
mêmes auteurs démontrent que le processus stochastique connu sous le
nom de mouvement brownien décrit une certaine limite de la dynamique
déterministe de particules en interaction.
- 11h30
-
Erwin BOLTHAUSEN — Ultrametricity in mean-field spin glasses
[PDF]
[YouTube]
Ultrametricity lies at the core of the Parisi theory of spin
glasses, particularly for the Sherrington-Kirkpatrick model. In a vague
sense, it claims that the Gibbs measure is hierarchically organized.
This picture was crucial for the original derivation by Parisi of the
free energy using the non-rigorous replica method, and also in the
later developed cavity method by Mezard and Parisi. However, the first
rigorous proof by Talagrand of the Parisi formula completely avoided a
discussion of ultrametricity, and in fact, it was not possible to prove
ultrametricity by Talagrand's method. In a recent development,this
point was clarified to a large extent, at least for the SK-model and
related ones. It is based on a proof that a slightly perturbed SK-model
satisfies the so-called Ghirlanda-Guerra identities, and then in the
proof by Panchenko that these identities imply ultrametricity. This
then leads also to a new proof of the Parisi-formula for the free
energy, which is conceptually very close to the original physicists picture of mean-field type spin glasses.
- 14h30
- Olivier BENOIST — Construction de courbes sur les surfaces K3
[PDF]
[YouTube]
La conjecture de Tate prédit l'existence de courbes sur les
surfaces algébriques définies sur un corps fini. On présentera des
travaux récents de Maulik, Charles et Madapusi Pera, qui ont permis
d'achever la démonstration de cette conjecture dans le cas des surfaces
K3 (en caractéristique différente de 2). On expliquera également des
applications de la conjecture de Tate à la construction de courbes
rationnelles sur les surfaces K3, dues à Bogomolov-Hassett-Tschinkel et
Li-Liedtke.
- 16h00
-
Emmanuel KOWALSKI — Écarts entre nombres premiers, et nombres premiers
dans les progressions arithmetiques [d'après Y. Zhang et J.
Maynard]
[PDF]
[YouTube]
Y. Zhang et J. Maynard ont récemment bouleversé nos connaissances
concernant la répartition des nombres premiers. Zhang a d'abord
démontré l'existence d'une infinité de paires de nombres premiers à
distance bornée l'un de l'autre. Maynard a obtenu ensuite des
bornes plus fortes ainsi que des résultats similaires pour les
triplets, quadruplets, etc., de nombres premiers à distance bornée.
Ces résultats extraordinaires sont basés sur la méthode découverte par
Goldston, Pintz et Yildirim pour l'étude de cette question. La
méthode de Zhang s'appuie sur la preuve d'un énoncé de répartition des
nombres premiers dans les progressions arithmétiques, au-delà de ce que
permet l'Hypothèse de Riemann, qui est plus adapté que ceux connus
depuis les travaux de Fouvry, Bombieri, Friedlander et Iwaniec.
Celle de Maynard s'avère être plus élémentaire et ne fait appel qu'au
théorème de Bombieri-Vinogradov. Les deux approches seront
présentées.
Sessions antérieures
Session de janvier 2014
Sessions ultérieures
Session de juin 2014
Brochure
Des brochures contenant les quatre exposés de ce Séminaire seront distribués au début de chaque
séance ; 300 exemplaires seront disponibles au cours de cette session.
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Remerciements
Une subvention du CNRS couvre une partie des frais d'organisation
de ce Séminaire.
Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki
École normale supérieure
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